Fourme d’Ambert AOP

La fourme d’Ambert est un incontournable des plateaux de fromage. D’une saveur fine et parfumée, elle ravit les grands gourmets. Découvrez sans plus tarder ce qu’il faut savoir sur la fourme d’Ambert, le fromage bleu le plus doux de la gastronomie française.

Catégorie :
Report Abuse

Description

Présentation de la fourme d’Ambert AOP

Fromage à pâte persillée, la fourme d’Ambert est concoctée avec du lait cru de vache. De forme cylindrique, elle mesure 19 cm de haut pour 13 cm de diamètre et pèse entre 1,5 kilo et 2,2 kilos. Elle est reconnaissable par sa robe gris-bleu, recouverte d’une fine croute sèche parsemée de taches jaune et orange. Celle-ci cache une pâte de couleur blanc-ivoire, tachetée de bleue.

Souple au toucher, la fourme d’Ambert est onctueuse et fondante en bouche. Elle révèle une saveur douce et fruitée tout en restant en rondeur. Ce qui lui vaut le titre du plus doux des fromages bleus. C’est également la raison pour laquelle on la surnomme « la grande dame au cœur tendre ». Au nez, elle dégage une odeur de cave et de sous-bois.

La fourme d’Ambert renferme au minimum 50 % de matière grasse. En termes de valeurs nutritionnelles, ce fromage contient pour 100 g :

  • 336 kcal d’énergie ;
  • 19,8 g de protéines ;
  • 28,5 g de lipides ;
  • quelques traces de glucides ;
  • 46,1 g d’eau.

Histoire et origine de ce fromage

La fourme d’Ambert est fabriquée dans la région du Haut-Forez depuis le moyen-âge. Mais selon les légendes, son existence remonte jusqu’à l’époque gallo-romaine. On raconte que les druides l’utilisaient lors des célébrations de culte sur Pierre-sur-Haute. Tandis que certains récits affirment qu’elle se concoctait déjà au temps des Arvernes. Toutefois, ce qui est certain, c’est que la fourme d’Ambert se préparait déjà au VIIIᵉ siècle. Les pierres dîmales témoignaient de son existence à cette époque. Dix siècles plus tard, les fermiers s’en servaient comme monnaie d’échange pour louer des jasseries, des bâtisses de montagnes qui faisaient office d’étables et de fromageries.

Au début du XXᵉ siècle, la fabrication fermière se décline au profit d’une fabrication laitière. Des fromageries commencent alors à s’installer en dehors des Monts du Forez. La fourme d’Ambert est désormais produite dans le Cantal (Saint-Flour, Murat), le Puy-de-Dôme (Rochefort Montagne, Laqueuille) et dans la vallée de la Dore.

La fourme d’Ambert obtient le label AOC en 1972. Depuis lors, sa production ne cesse d’augmenter. En un siècle, elle a été multipliée par 35. La fourme d’Ambert reçoit ensuite l’AOP en 2006.

Lieux de fabrication de la fourme d’Ambert AOP

Native du Forez, la fourme d’Ambert est produite en Auvergne, sa zone d’appellation d’origine protégée. Cette aire géographique inclut la zone montagneuse du Puy-de-Dôme ainsi que 5 cantons du Cantal et 10 communes de la Loire. Ce terroir se démarque par sa biodiversité et sa richesse naturelle. Les vaches se nourrissent dans les alpages situés entre 600 et 1600 mètres d’altitudes. Les conditions géo-climatiques et la qualité des pâturages confèrent au fromage sa personnalité.

Fabrication et saisonnalité

Les étapes de fabrication de la fourme d’Ambert

La fourme d’Ambert est fabriquée avec du lait cru de vache. À savoir qu’il faut environ 20 à 25 litres de lait pour produire un fromage de 2 kilos.

Après la traite, le lait est emprésuré avec un champignon, le Pénicillium Roqueforti, pour se transformer en caillé. Ce dernier sera coupé en cube puis brassé pendant une heure jusqu’à l’obtention de grains coiffés.

Le fromage est ensuite mis en moule afin d’acquérir sa forme cylindrique. Ceci-fait, il est égoutté pendant 24 à 48 heures dans une pièce chaude d’une température comprise entre 18 °C et 25 ° C. L’égouttage est réalisé sans pressage, mais avec des retournements réguliers. À la fin de cette étape, le fromage est salé en surface avec de la saumure ou du sel sec. 4 jours après l’ensemencement, il est piqué avec de grandes aiguilles pour aérer sa pâte et favoriser le développement du bleu. S’ensuit une période d’affinage en cave de 28 jours minimum.

Le cahier des charges de l’AOP

De l’alimentation des vaches à l’affinage du fromage, la fabrication de la fourme d’Ambert AOP suit un cahier des charges strict. Ces règles imposent notamment un temps de pâturage de 150 jours minimum par an ainsi qu’un fourrage en provenance de la zone d’appellation. L’utilisation de l’huile de palme et des OGM pour l’alimentation des troupeaux est en revanche interdite.

Ces conditions de production garantissent la qualité du fromage, mais également sa provenance géographique et la préservation des techniques de fabrication ancestrales.

Pour prétendre au label AOP, le fromage est soumis à un contrôle effectué par l’Organisme de Défense et de Gestion de l’AOP fourme d’Ambert.

Quand et comment déguster la fourme d’Ambert ?

La fourme d’Ambert est produite toute l’année dans les fromageries auvergnates. Toutefois, elle se consomme de préférence de juin à décembre. Les laits sont de meilleure qualité en cette période puisqu’ils proviennent des herbages du printemps et de l’été.

Douce, crémeuse et parfumée, la fourme d’Ambert se prête à toutes les recettes. En apéro, en entrée ou en dessert, elle offre une multitude de possibilités pour égayer les papilles. Ce fromage auvergnate se marie à merveille avec des fruits comme la poire, la pomme, le raisin, la figue ou encore la banane. Il est aussi délicieux avec des crêpes, des quiches, des salades, des pommes de terre. De même, la fourme d’Ambert agrémente délicieusement les viandes, les volailles et les poissons. Sinon, vous pouvez l’accompagner avec du vin blanc moelleux.

Quelle est la différence entre la fourme d’Ambert et la fourme de Montbrison ?

La fourme d’Ambert et la fourme de Montbrison sont tous les deux des fromages persillés originaires du Forez. D’ailleurs, elles ont partagé pendant un certain temps la même appellation jusqu’à ce qu’elles fussent dissociées pour clarifier les choses auprès des consommateurs. Aujourd’hui, chacune est labellisée d’une AOP. D’autant plus que la fourme de Montbrison est inscrite en 2018 au patrimoine culturel immatériel national de l’UNESCO. Il n’empêche que les deux sœurs persillées du Forez partagent quelques caractéristiques communes. Primo, ces deux fourmes ont à peu près la même mensuration. Secundo, elles sont à pâte non pressée, non cuite et fermentée. Et enfin, leurs cahiers des charges prescrivent une durée de pâturage minimum de 150 jours, une fourragère exclusivement locale et un affinage d’environ un mois.

Les principales différences entre la fourme d’Ambert et la fourme de Montbrison résident plutôt au niveau du processus de production, de la texture, du persillage et de la couleur de la croûte. En effet, la fourme d’Ambert affiche un bleu plus marqué que la fourme de Montbrison. Le caillé de ce fromage auvergnat est en effet divisé en grains largement espacés entre eux, avant d’être salé en surface. Celui de la fourme montbrisonnaise, en revanche, est découpé plus finement, puis émietté et salé dans la masse avant d’être mis en moule. Les ouvertures sont alors plus petites pour ce dernier, rendant le persillage plus discret.

Au niveau texture, la fourme d’Ambert est souple et onctueuse tandis que la fourme de Montbrison est plus ferme et fondante. En ce qui concerne leurs croûtes, la fourme d’Ambert arbore un gris légèrement bleuté alors que la fourme de Montbrison se vêtit d’un costume orangé.

Avis

Il n’y a pas encore d’avis.

Soyez le premier à laisser votre avis sur “Fourme d’Ambert AOP”

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vendor Information

  • No ratings found yet!
  • Bergues_OK_600600

    Bergues

    Connaissez-vous le Bergues ? Un fromage fort de la ville du même nom qui a accueilli le tournage du film « Bienvenue chez les Ch’tis ». Proposé souvent au torchon, ce laitage de caractère constitue même l’ingrédient phare d’une recette populaire de la région. À savoir la tartine berguoise, gratinée de béchamel aux champignons de Paris, lardons et fromage. Envie d’en apprendre davantage sur ce produit sans pareil ? Tour d’horizon sur l’origine, l’histoire, les caractéristiques, la zone de production, la fabrication et la saisonnalité du Bergues.
    Lire la suite
  • Pecorino-nature_600600

    Pecorino AOP

    Ce fromage est né en Sicile. C’est le plus ancien, mais aussi le plus populaire de tous les fromages classiques et traditionnels de l’Italie. C’est le Pecorino AOP qui arrive aujourd’hui sur toutes les tables pour régaler les papilles. Il est unique. Il est connu du monde entier comme le « Pecorino Siciliano » et également appelé le « Canestrato ». En tout cas, son histoire remonte à plus de deux millénaires. Fait de lait entier de brebis, il est savoureux, fort, coloré. Attention, il n’a pas encore fini de nous surprendre.
    Lire la suite
  • Ricotta_Wikipedia_150150

    Ricotta

    La ricotta est l’un des fromages les plus populaires d’Italie. Frais, crémeux et savoureux, ce fromage est un ingrédient de choix dans la cuisine italienne. Il agrémente à merveille de nombreux plats. Zoom sur cette fierté fromagère italienne qui séduit les palais du monde entier : la ricotta.
    Lire la suite
  • Reblochon_1_600600

    Reblochon AOP

    Le Reblochon AOP de Savoie est un fromage au lait cru de vache qui se distingue entre mille. Pastillé de couleur, il nous met l’eau à la bouche rien qu’à sa seule vue. Son goût fabuleusement parfumé est digne d’un fromage des dieux. Il est fermier, peut être laitier… Peu importe ! Le Reblochon se consomme, se déguste, se dévore, mais s’apprécie avec gourmandise. Découvrez ce qui se cache derrière son caractère prononcé. Entrez dans l’histoire du Reblochon AOP.
    Lire la suite
  • roquefort1_600600

    Roquefort AOP

    Né au cœur de l’Aveyron, le Roquefort est le tout premier fromage français à recevoir une appellation d’origine en 1925. Ses notes suaves et franches, son goût fin et prononcé dans l’amertume ainsi que sa texture fondante en font un fromage incontournable des plateaux. De plus, il se prête à de nombreuses préparations tant bien sucrées que salées. Pour tout savoir sur ce fromage emblématique aveyronnais, suivez le guide.
    Lire la suite
  • Pont-l-Eveque_3_600600

    Pont l’Eveque AOP

    Le Pont-l’évêque est un fromage à pâte molle et à croûte lavée créé par des moines cisterciens installés à l’ouest de Caen au XIIe siècle. Fromage à caractère en fin d’affinage, il révèle un goût légèrement typé, une saveur subtile avec des notes de noisette et de beurre. De quoi séduire tous les palais ! Depuis longtemps, le Pont-l’évêque fait la fierté des Normands et témoigne aujourd’hui d’un savoir-faire particulier transmis de génération en génération. En 1996, il bénéficie d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP). Dans ce présent article, tout ce qu’il faut savoir sur ce produit aux mille et une saveurs.
    Lire la suite